[1] did you know that the verb FRIRE doesn’t have a nous, vous, ils, and elles forms in the present tense?
Exercice – Practice
Nous allons pratiquer les verbes de cuisine avec larecette des Madeleines, une de mes préférées. — We’ll practice cooking verbs with the Madeleines recipe, one of my favorites.
12 tirets à remplacer avec 12 verbes – Fill in the 12 blanks with the proper verb.
Word Bank: ajouter, baisser, chemiser, démouler, enfourner, faire fondre, laisser reposer, mélanger, préchauffer, réserver, surveiller, verser
Recette
1._____ (Preheat) le four à 240°C (thermostat 8).
2._____ (Coat) les moules à madeleines.
3._____ (Melt) le beurre dans une casserole à feu doux ou au micro-ondes. 4._____ (Set aside).
5._____ (Mix) les œufs avec le sucre, jusqu’à ce que le mélange blanchisse.
6._____ (Add) ensuite le citron ou la fleur d’oranger et 40 g de lait.
Ajouter la farine et la levure chimique.
Ajouter ensuite le beurre et le reste du lait; 7._____ (leave to rest ) 15 min.
8._____ (Pour) la préparation dedans (mais pas jusqu’en haut, les madeleines vont gonfler !).
9._____ (Put in the oven) à 240°C (thermostat 8), et 10._____ (lower) au bout de 5 min à 200°C (thermostat 6-7); laisser encore 10 min. 11._____ (Keep an eye on) bien la cuisson !
12._____ (Unmold) dès la sortie du four.
Réponses – Answers
12 tirets à remplacer avec 12 verbes
Recette
1.Préchauffer le four à 240°C (thermostat 8).
2.Chemiser les moules à madeleines.
3.Faire fondre le beurre dans une casserole à feu doux ou au micro-ondes. 4.Réserver.
5.Mélanger les œufs avec le sucre, jusqu’à ce que le mélange blanchisse.
6.Ajouter ensuite le citron ou la fleur d’oranger et 40 g de lait.
Ajouter la farine et la levure chimique.
Ajouter ensuite le beurre et le reste du lait; 7.laisser reposer 15 min.
8.Verser la préparation dedans (mais pas jusqu’en haut, les madeleines vont gonfler !).
9.Enfourner à 240°C (thermostat 8), et 10.baisser au bout de 5 min à 200°C (thermostat 6-7); laisser encore 10 min. 11.Surveiller bien la cuisson !
Anne reads a famous excerpt by Proust in Remembrance of Things Past, in Swann’s Way. Enjoy listening, reading and repeating out loud to improve your French.
« Il y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n’était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n’existait plus pour moi, quand un jour d’hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j’avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d’abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse : ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D’où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu’elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu’elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D’où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l’appréhender ?
[…]
Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d’autres plus récents ; peut-être parce que de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s’était désagrégé ; les formes – et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel, sous son plissage sévère et dévot – s’étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience.
Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. Et dès que j’eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante (quoique je ne susse pas encore et dusse remettre à bien plus tard de découvrir pourquoi ce souvenir me rendait si heureux), aussitôt la vieille maison grise sur la rue, où était sa chambre, vint comme un décor de théâtre s’appliquer au petit pavillon, donnant sur le jardin, qu’on avait construit pour mes parents sur ses derrières (ce pan tronqué que seul j’avais revu jusque-là) ; et avec la maison, la ville, depuis le matin jusqu’au soir et par tous les temps, la Place où on m’envoyait avant déjeuner, les rues où j’allais faire des courses, les chemins qu’on prenait si le temps était beau. Et comme dans ce jeu où les Japonais s’amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d’eau, de petits morceaux de papier jusque-là indistincts qui, à peine y sont-ils plongés s’étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables, de même maintenant toutes les fleurs de notre jardin et celles du parc de M. Swann, et les nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs petits logis et l’église et tout Combray et ses environs, tout cela qui prend forme et solidité, est sorti, ville et jardins, de ma tasse de thé. »
Many years had elapsed during which nothing of Combray, except what lay in the theater and the drama of my going to bed there, had any existence for me, when one day in winter, on my return home, my mother, seeing that I was cold, offered me some tea, a thing I did not ordinarily take. I declined at first, and then, for no particular reason, changed my mind. She sent for one of those squat, plump little cakes called “petites madeleines,” which look as though they had been molded in the fluted valve of a scallop shell. And soon, mechanically, dispirited after a dreary day with the prospect of a depressing morrow, I raised to my lips a spoonful of the tea in which I had soaked a morsel of the cake. No sooner had the warm liquid mixed with the crumbs touched my palate than a shiver ran through me and I stopped, intent upon the extraordinary thing that was happening to me. An exquisite pleasure had invaded my senses, something isolated, detached, with no suggestion of its origin. And at once the vicissitudes of life had become indifferent to me, its disasters innocuous, its brevity illusory – this new sensation having had the effect, which love has, of filling me with a precious essence; or rather this essence was not in me, it was me. I had ceased now to feel mediocre, fortuitous, mortal. Whence could it have come to me, this all-powerful joy? I sensed that it was connected with the taste of the tea and the cake, but that it infinitely transcended those savors, could not, indeed, be of the same nature.
Where did it come from? What did it mean? Where to apprehend it?
[…]
And all of a sudden the memory appeared to me. This taste was that of the little piece of madeleine that on Sunday morning at Combray (because that day I did not go out before Mass), when I was going to say hello to her room, my aunt Leonie offered me after having soaked it in her infusion of tea or lime tea/linden tea. The sight of little Madeleine had reminded me of nothing before I had tasted it; perhaps because, having often seen them since then, without eating them, on the shelves of pastry-cooks, their image had left these days of Combray to bind to other more recent ones; perhaps because of those memories abandoned so long out of memory, nothing survived, everything had disintegrated; the shapes-and that of the little pastry shell, so fatly sensual, under its strict and devout forrow-had been abolished, or went dormant, had lost the force of expansion which would have enabled them to rejoin my consciousness.
But when nothing remains from an ancient past after the death of beings, after the destruction of things, only frail, but more perennial, more immaterial, more persistent, more faithful, the smell and the taste linger for a long time like souls, to recall, to wait, to hope for, on the ruin of all the rest, to bear without undueling, on their almost impalpable droplets, the immense edifice of memory. And as soon as I recognized the taste of the piece of madeleine soaked in the linden that my aunt gave me (although I did not know yet and had to discover later why I was so happy), as soon as the old grey house on the street, where her room was, came as a theatrical setting applied to the little pavilion, overlooking the garden, which had been built for my parents behind (this truncated pan that only I had seen until there) ; And with the house, the city, from morning till evening and in all weather, the place where I was sent before lunch, the streets where I went to go shopping, the roads that were taken if the weather Was beautiful. And as in this game where the Japanese are amusing themselves to soak in a bowl of porcelain filled with water, small pieces of paper hitherto indistinct which, scarcely dive there, stretch, turn, color , Become flowers, houses, and characters consistent and recognizable, so now all the flowers of our garden and those of the park of Mr. Swann, and the water lilies of La Vivonne, and the good people of the village and their Small houses and the church and all Combray and its surroundings, all that takes shape and solidity, came out, city and gardens, of my cup of tea. ”
Marcel Proust – Remembrance of Things Past – Swann’s Way – Volume I
Translated by C. K. Scott Moncrieff and Terence Kilmartin – The Modern Library
Should you say ELEVE or ETUDIANT? How is it used in a sentence? Listen to Anne’s AUDIO file.
un/e élève is someone who goes to a school.un/e étudiant/e is someone who goes to a university – la fac. It is confusing because in English, you may easily hear the word ‘student’ not necessarily applying to a university. For instance, you can hear: my father is a student at French Hour. French Hour is not a university, it’s a school. So even if my father were 70 years old, that sentence may not be: mon père est étudiant à French Hour. Instead, you should say: Mon père est élève à French Hour.
« J’emmène mes enfants en cours. Mon fils de 19 ans est étudiant à la fac et ma fille de 13 ans est élèveau collège Jacques Prévert. »
“I’m bringing my children to school. My 19 year-old son is a student at the university and my 13 year-old daughter goes to Jacques Prévert Middle school.”
Collège – Middle-school – 12-15 ans – élève
Lycée – High-school – 15-18 ans – élève
Fac – University – 18 ans+ – étudiant.e
École comme French Hour – School such as French Hour – 3-99 ans – élève
What’s the French school system like? What’s the structure of French education? Practice your knowledge of the French school system at the bottom of this lesson.
Le système scolaire – Aperçu – French Education – Overview
It is virtually free for all students to attend school. Fees and costs are paid for by taxes. Primary school teachers are now called “Professeur des écoles”, or “instituteur or institutrice”.
Secondary education teachers must hold a CAPES or an AGRÉGATION degree to teach in public schools.
School is mandatory from age 6 to age 16.
In higher education, there are three main courses of studies:
humanities: literature and languages
sciences
business and economy
If students are gifted, they may be chosen to go to a ‘Grande École’, where they’ll get an elite, higher education. Grandes Écoles are part of the public system and train future high-powered CEOs and government officials.
Listen to the authentic French in this video. Watch, read, translate and/or repeat a passage of your choice. The more you watch, the more you will understand. You can also download the recording in authentic French at the bottom of this page, if you’d like to listen to it on another device.
Dominique Bona is telling us about her book “Colette et les Siennes – Colette and her loved ones”
Biography Fair in Chaville fourth edition in 2017 under the patronage of Dominique Bona of the French Academy.
Dominique Bona nous parle de son livre « Colette et les Siennes »
Salon de la biographie de Chaville quatrième édition en 2017 sous le parrainage de Dominique Bona de l’Académie française.
Dominique Bona, auteure de « Colette et les Siennes »
« Parlez-nous de Colette »
Elle conduit sa vie à sa guise, euh, sans trop se préoccuper, ni des lois sociales, ni des codes de la société, euh, ni des tabous ou des interdits. C’est une femme parfaitement naturelle qui assume sa vie et qui, et qui la conduit à sa guise.
Mais elle a quand même rencontré euh, beaucoup de difficultés, notamment euh, dans sa vie amoureuse.
Colette c’est tout de même une, une, une femme qui euh, euh, je, je dirais euh, euh, assume les difficultés, les chagrins, les deuils d’une, d’une manière très particulière, c’est-à-dire, avec un sourire.
Et ce sourire de Colette, j’crois qu’c’est peut-être euh, c’que j’ai reçu en cadeau, après avoir écrit ce livre.
« Votre livre commence à l’été 1914, au début de la guerre. Colette fait venir ses amis dans sa maison à Paris. Qui sont-elles ? »
Ce sont des bonnes vivantes. C’est-à-dire, pas du tout des intellectuelles euh, pas, bien qu’elles soient romancières, écrivains euh, eh bien, non, ce ne sont pas des intellectuelles parce que ce sont avant tout euh, des femmes qui goûtent euh, la vie, la vie la plus simple. C’est-à-dire, elles, elles aiment la cuisine, elles aiment euh, décorer la maison, elles aiment faire des bouquets de fleurs euh, elles, elles adorent euh, s’occuper des animaux.
Dans ce livre, euh, ayant eu envie de, de, de raconter cet épisode de la vie de Colette, c’est vrai que j’ai ouvert la porte de la maison de Col.., de Colette. Alors, j’ai peut-être frappé, quand même, à la porte, sonné à la porte. Enfin, la porte s’est ouverte, je suis entrée dans la maison ; et c’est vrai que je me suis installée, finalement, au milieu de, de ces quatre femmes. Disons que je suis la cinquième colocataire du chalet, et que euh, j’ai, j’ai aimé, au fond, les, les regarder vivre.
English
Dominique Bona, writer of ‘Colette et les Siennes – Colette and her loved ones’
‘Tell us about Colette’
She leads her life as she pleases, uh, without worrying too much, neither about social laws, nor about codes of society, uh, nor about taboos or interdictions. She is a perfectly normal woman who takes responsibility for her life and who leads it as she pleases.
But still, she encountered uh, many difficulties, notably uh, in her love life.
Colette is still a, a, a woman who uh, uh, I, I would say uh, uh, take responsibility about her difficulties, her sorrows, her mourning in a, in a very particular way, that is to say, she takes it with a smile.
And it is that smile from Colette, I think it may be uh, what I received as a gift, after writing this book.
‘Your book begins in the summer of 1914, at the beginning of the war. Colette brings her friends to her house in Paris. Who are they?’
They are ‘bons vivants’, they enjoy life. That is to say, they aren’t intellectuals at all uh, not, although they are novelists, writers uh, well, no, they are not intellectuals because they are above all uh, women who enjoy uh, life, simple life. That is to say, they enjoy cooking, they love uh, decorating the house, they like to make flowers arrangements uh, they love uh, take care of animals.
In this book, uh, because I wanted to (having wanted to), to, to tell this episode in Colette’s life, it’s true that I opened the door of Col…, Colette’s house. So, I may have knocked, you see, on the door, rang the doorbell. In any case, the door opened, I entered the house; and it’s true that I settled, indeed, in the middle of, of these four women. Let’s say that I am the fifth roommate of the cottage, and that uh, I, I have loved, basically, to, to watch them live.
Recent Comments